Passionné de reconstitution historique, il rend hommage à son aïeul soldat en 1940


Rémy Mougeat, étudiant en master d’Histoire à Nancy est passionné de reconstitution historique. Le 10 mai, il rendra hommage à son arrière-arrière-grand-père, soldat français et prisonnier de la Seconde Guerre mondiale.

Rémy Mougeat pose fièrement avec les photos de la famille de son arrière-arrière-grand-père. Photo Martin Vincent

La Seconde Guerre mondiale est sa passion. À 22 ans, Rémy Mougeat, étudiant en master d’Histoire à Nancy, est un habitué des reconstitutions historiques. « L’Histoire est ma passion depuis petit et je l’ai nourrie à travers les films et les livres. Plus tard sur internet, j’ai découvert la reconstitution. Au départ je voulais faire la période napoléonienne puis je me suis dirigé vers la Seconde Guerre mondiale », explique Rémy.

Cette période, il l’a choisie pour une raison précise : « On met souvent en avant les soldats américains ou les résistants mais on a tendance à oublier les soldats de 1939 et 1940. Pourtant, il y avait cinq millions d’hommes mobilisés », rappelle le jeune passionné. Et sur ces cinq millions de soldats, deux millions finissent prisonniers de guerre. Parmi eux, figure Henri Liegey, l’arrière-arrière-grand-père de Rémy.

Le 10 mai prochain Rémy rendra hommage à son aïeul, soldat et prisonnier de guerre de 1940 à 1945. Photo Rémy Mougeat

« On oublie que les anciens étaient des gens »

Mobilisé en août 1939 sur la ligne Maginot, Henri Liegey est fait prisonnier le 21 juin 1940 à Ban-de-Laveline dans les Vosges. La suite de son histoire, son arrière-arrière-petit-fils la connaît sur le bout des doigts : « De 1940 à 1945, il est emprisonné dans les stalag 7A et 7B en Bavière et 17A et 17B en Autriche. Il est rapatrié au pays en 1945. »

Cette connaissance du passé de sa famille est importante pour Rémy : « On a tendance à mythifier les combattants, presque à les déshumaniser. En vérité, ils s’appelaient Henri, Michel, etc. On oublie que les anciens étaient des gens. Quand je croise une mamie dans la rue, je me dis que ses parents étaient peut-être résistants. Ça touche tout le monde, il faut s’y intéresser », lance l’étudiant.

Rémy Mougeat a retrouvé une photo de son aïeul Henri Liegey. Photo Rémy Mougeat

Pour rendre hommage à son ancêtre, le passionné de reconstitution participera aux côtés de son association « Les fantassins de Lorraine », à la fête de la liberté le 10 mai à Raon-l’Etape pour les 80 ans de l’armistice de 1945. Casque Adrian sur la tête, capote moutarde sur les épaules, Rémi est déjà paré pour cette journée où son aïeul et tous les combattants seront mis à l’honneur par la jeune génération.

Martin Vincent

,

Une réponse à “Passionné de reconstitution historique, il rend hommage à son aïeul soldat en 1940”

  1. Nous sommes très fiers de toi Remy
    Mettre à l honneur les soldats
    C est continué à les faire vivre pour ne pas oublier qu ils ce sont battus pour que les générations suivantes puissent vivre dans la paix et rester Français. Honorer ton aïeul c est honorer tous les soldats. Merci pour ce bel hommage. Papi et mamie

Répondre à Chantal Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *