Cartes Pokémon et jeux de société : ils continuent de séduire petits et grands


Bulbizarre, Salamèche, Carapuce ou encore le mythique Pikachu. Ces noms, issus du jeu de cartes à jouer Pokémon, ont bercé l’enfance des actuels trentenaires. S’ils ne pensaient plus jamais entendre, à nouveau, le nom de ces créatures, c’était sans compter sur le sempiternel phénomène de mode. « Dans le monde du jeu comme bon nombre d’autres domaines, la tendance est un éternel recommencement », résume Victor, vendeur à La Caverne du Gobelin.

Plus de 5000 jeux de société et cartes sont proposés par la Caverne du Gobelin, lieu incontournable du jeu à Nancy. Photo Charles Martinet

Âgé de 31 ans, l’homme est tombé dans la marmite quand il était petit. « Je voulais faire comme les copains. En grandissant, je pensais que les Pokémon étaient « démodés », mais ma petite sœur m’en parlait encore régulièrement », rembobine Victor.

Les jeunes collectionnent, les trentenaires spéculent

En 2016, le trentenaire retombe définitivement dans l’univers de la franchise japonaise, créée en 1995 par Satoshi Tajiri. La raison ? « L’arrivée de Pokémon Go. Il y a eu un véritable boom ! Tout le monde cherchait ses Pokémon dans la rue », sourit-il.

« La pandémie et les confinements successifs ont permis de redémocratiser le jeu de société »

Garance, vendeuse à La caverne du gobelin

La pandémie de Covid-19 va définitivement relancer l’univers des cartes à jouer. « Les personnes ont eu du temps. Les Youtubeurs ont aussi produit beaucoup de vidéos et de contenus à ce moment-là. C’était parti », poursuit Garance, sa collègue du même âge. La vendeuse constate un intérêt différent pour les cartes Pokémon selon l’âge. « Les 10-11 ans vont plutôt venir pour compléter leur collection, malgré des prix de cartes parfois très élevés. Ce même prix va être la raison d’achat des trentenaires qui, en même temps, qu’une certaine nostalgie, vont aussi spéculer sur le produit. D’une manière générale, des plus jeunes aux trentenaires, il y a un intérêt global fort », glisse-t-elle.

Des jeux de société pour rapprocher les générations

Les cartes à jouer Pokémon n’ont pas été les seules « bénéficiaires » de la pandémie. « Les jeux de société sont revenus très rapidement sur le devant de la scène », rappelle Garance. Partager un moment en famille, ensemble, autour d’une activité ludique, loin des écrans, a su séduire de nombreuses familles. « La pandémie et les confinements successifs ont permis de redémocratiser le jeu de société. Cela n’était absolument plus le cas avant », décrit la vendeuse.

La Caverne du Gobelin, temple du jeu à Nancy. Photo Charles Martinet

Des jeux comme « 7 Wonders » ou « Skyjo » trustent les tables des familles. « On partage un moment avec les enfants, on déconnecte du quotidien chronophage, c’est une bouffée d’air », s’enthousiasme Bruno, client de La Caverne du Gobelin. Même constat pour Ruben. « On rigole énormément quand on joue, même si on ne se fait pas de cadeaux, s’amuse le quadragénaire. Du coup, ils ont voulu découvrir d’autres jeux plus anciens, comme les petits chevaux par exemple. Malgré des mécanismes de jeu différents, ils ont adoré ». Martine, Nancéienne, a su « renouer le dialogue familial avec ces moments de jeu. Ils ont été essentiels et ont joué le rôle de “transmetteurs” entre parents et enfants. On essaie de jouer une à deux fois par semaine. On ne s’en passe plus ! », conclut-elle.

Charles Martinet

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