Chez les jeunes, le livre pas encore mis à l’index


D’après une étude du Centre national du livre réalisée par Ipsos, 45 % des Français déclarent lire quotidiennement. La proportion est en diminution, du jamais vu depuis 10 ans. Contrairement aux idées reçues, les jeunes générations n’ont pas forcément laissé tomber le livre.

Dans les rayons des librairies, les romans de new et dark romance ont du succès chez les 15-30 ans. Photo Martin Vincent

La file est longue et les clients se dressent devant les rayons. Le Hall du livre à Nancy, rue Saint-Dizier, ne connaît pas la crise. Pourtant, selon une étude Ipsos pour le Centre national du livre, 45 % des Français déclarent lire quotidiennement, soit moins d’un Français sur deux.

« Depuis deux à trois ans, il y a un renouvellement du lectorat avec des jeunes entre 15 et 30 ans qui viennent beaucoup plus en librairie »

Géraldine Petry, hall du livre nancy

« Chez nous c’est un peu difficile de ressentir cette tendance car la plupart des gens qui entrent dans la librairie viennent pour lire », explique Géraldine Petry, 57 ans, responsable de rayon. La libraire constate presque l’effet inverse. La cause ? Un genre littéraire qui s’impose dans les rayons : la new romance et dark romance, de la littérature érotique. « J’aime bien parce que c’est surtout de la romance avec de la fantaisie », explique Margot, 14 ans, habituée de ces romans.

Un renouvellement du lectorat

La new et dark romance ont donc la côte chez les plus jeunes. « Depuis deux à trois ans, il y a un renouvellement du lectorat avec des jeunes entre 15 et 30 ans qui viennent beaucoup plus en librairie », constate Géraldine Petry. Elle n’hésite pas à faire un parallèle avec les éditions Harlequin que pouvaient lire les générations précédentes.

Les jeunes de 15 à 30 ans, jettent leur dévolu sur les romans de new et dark romance depuis deux à trois ans. Photo Martin Vincent

Contrairement aux idées reçues, les jeunes ne laissent donc pas tomber les livres. « Mes petits-enfants lisent de tout, surtout de la science-fiction », relate Gilberte, 75 ans. La septuagénaire n’observe d’ailleurs pas une diminution du temps passé devant un livre chez les plus jeunes : « Je gardais un garçon qui devait lire à la fin des cours. Ça ne le gênait pas, il était content ». Chez les jeunes, les livres ne sont pas encore mis à l’index.

Martin Vincent

,

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *