« Cela débute par un échauffement », sourit Marine Favret. « L’objectif n’est pas le dépassement de soi mais le maintien en autonomie », explique l’enseignante en activités physiques adaptées. Salariée des Maisons Hospitalières, la Nancéienne âgée de 26 ans est titulaire d’une licence en sciences et techniques des activités physiques et sportives « mention activités physiques adaptées », précise la jeune femme. « Avec ma licence en poche, j’ai la possibilité de travailler avec un public atteint de déficiences mentales, en oncologie, en milieu carcéral », détaille-t-elle. « J’ai toujours voulu travailler dans le handicap », confie la jeune femme.
« Je suis en gériatrie. Nous luttons contre la dépendance en pratiquant des exercices spécifiques pour éviter les risques de chutes par exemple », explique Marine Favret. « Cela donne lieu à des échanges vivants. Comme le jour où je demande aux résidents de lancer un vortex, un ballon ovale équipé de petits ailerons”, raconte l’enseignante. « Un des pensionnaires de 90 ans compare l’objet à une grenade. Il a connu la Seconde Guerre mondiale. Il partage son histoire et je suis un peu leur petite fille. »
Mehdi Haciane